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Actualités | Publier le 11 juin 2021

Quels transports dans le futur?

Nous avions récemment parlé des débuts du transport de marchandises, de son histoire jusqu’à aujourd’hui, mais nous n’avons pas parlé de ce que l’avenir nous réserve dans le secteur.

Nous sommes en 2015, et depuis les 30 dernières années, la technologie a fait un bond en avant considérable et ce, dans tous les domaines.

Nous vous proposons à travers cet article, de voir quelles sont les nouvelles technologies de transport qui sont actuellement en passe de faire leur apparition dans un avenir proche.

 

Hyper Loop

Sous ce nom digne d’un épisode de Star Trek, se cache l’avenir du transport ferroviaire de marchandises et de passagers. Imaginé par Elon Musk, le fondateur de SpaceX, Tesla Motors et Solar City.

L’hyperloop est un double tube surélevé sous basse pression qui limite les frictions de l’air, dans lequel se déplacent des capsules sur coussin d’air propulsées par un champ magnétique généré par des moteurs à inductions placés dans le tube à intervalles réguliers.

Evidemment, dit comme ça, c’est dur à imaginer, alors pensez aux fameux tubes en PVC dans lesquels on fait partir des documents dans certaines entreprises ou dans les grands supermarchés. Et bien l’hyperloop c’est un peu de cela.

En théorie, on devrait pouvoir relier Los Angeles à San Francisco en moins de 30 minutes, soit un déplacement à plus de 1102 km/h, encore plus rapide qu’un avion !

Les tubes seraient auto-suffisants en étant équipés de panneau solaires, et le prix d’un billet serait très abordable.

Ce système présente donc de très nombreux points positifs, à commencer par l’absence de nuisances sonores, mais le véritable frein reste le cout de construction, qui bien que n’étant pas excessif, reste quand même élevé pour être mis en œuvre dans le contexte économique actuel….mais rien n’est perdu ! Une piste d’essai d’environ 8km va être construite prochainement afin de mettre au point ce futur moyen de transport, qui, tôt ou tard fera son apparition dans notre quotidien et remplacera nos bons vieux chemins de fer.

 

 

L’astronautique

Qui dit futur, dit forcément « espace » ! Evidemment, on ne pouvait pas passer à côté du transport spatial qui commence peu à peu à évoluer au-delà de la fusée Ariane et des navettes américaines.

Maintenant on peut compter sur des sociétés privées comme Virgin Galactic ou SpaceX pour accélérer la recherche. Et il va sans dire que le transport de marchandises va grandement évoluer avec l’industrie astronautique !

Bien entendu, le but premier reste l’exploration spatiale, mais il faut acheminer le matériel et les hommes sur place, et bien que cela risque de prendre un certain temps, il est dans les tuyaux de certaines sociétés, de créer des transports par le biais de l’espace, raccourcissant considérablement les durées de transport.

Le physicien Robert D. Hunt a imaginé, quant à lui, l’avion à énergie gravitationnelle, c’est-à-dire un avion qui ne consommerait aucune goutte de carburant, se servant uniquement de la gravité terrestre. Le principe est simple, l’avion dispose de sacs d’hélium disposés sous ses ailes, lui permettant d’atteindre une altitude de 16000m, arrivé à cette hauteur, l’avion descend et contrôle sa chute en rétractant ses ailes, et le processus de ralentissement et remontée en altitude est possible.

 

Les bateaux écologiques

Aujourd’hui, comme nous en avions déjà parlé, les porte-conteneurs sont de plus en plus gros, et le trafic est de plus en plus grand. On estime que les émissions de gaz à effet de serre dues au transport maritime seront multipliées par 2 ou 3 d’ici 2050 si aucune action n’est entreprise pour contrer cela.

Plusieurs projets ont heureusement vu le jour, et sont en cours de développement ou en attente de financements.

– Vindskip : Il s’agit d’un projet Norvégien dont le principe de base est d’utiliser la coque du navire comme une voile. Il s’agirait d’abord de faire une poussée pour atteindre la vitesse souhaitée à l’aide d’un système de propulsion au gaz liquéfié puis le vent et donc le système aérodynamique de la coque, prendra le relais pour maintenir la vitesse.
Ce système a été imaginé pour des grands navires comme des navires rouliers, et la consommation de carburant serait réduite de 60% avec ce système.

 

– Skysails : Skysails est un système de propulsion à l’aide d’une voile géante. Le même style de voile que celui utilisé pour le parachutisme ou le kite surf, bien sûr en plus grand.
Une voile de ce type est attachée à l’avant du navire et le vent soutien la propulsion moteur du navire. Ce système est également utilisé pour créer de l’énergie, sur le même principe que les éoliennes, on utilise le vent comme créateur d’énergie.

– Efuture 13000C : Ce bateau, imaginé par une société japonaise, est un navire entièrement recouvert de panneaux solaires.

 

Le Kamaz

Le Kamaz Flex Futurum est un concept imaginé par des designers russes. Ce camion est en accordéon, c’est-à-dire qu’il s’étire de 7.5m à 20m selon le volume de marchandises transportées.

Ce camion serait d’ailleurs 100% écologique car fonctionnant à l’hydrogène et avec un système de conduite automatisée et une cabine équipée d’une kitchenette et un douche, un concept oscillant entre le train et le camion dont les designers espèrent voir mis en œuvre aux environs de 2040.

 

 

Aeros

Le ballon dirigeable s’est passé de mode depuis la fin des années 30, notamment depuis l’accident du zeppelin Hindenburg en 1937.

Pourtant son utilisation revient sur le devant de la scène grâce à la société Aeros Corp, qui a mis en place la construction de 24 dirigeables pour le transport de fret avec des capacités allant de 66 à 250 tonnes.

 

 

Les camions intelligents

Tout le monde connait la fameuse Google Car, la voiture sans chauffeur qui a sillonné les routes américaines et dont le seul accident qu’elle a subi, n’était pas sa faute mais celle d’un véhicule conduit par un humain qui lui est rentré dedans !

Figurez-vous que Google n’est pas le seul sur le terrain, et des constructeurs automobiles travaillent en ce moment même sur des camions intelligents et autonomes.

Commençons par parler du Future Truck 2025 de Mercedes, un prototype déjà construit et en cours de test. Il s’agit d’une véritable prouesse technologique, car ce camion est capable de conduire tout seul sur l’autoroute sur l’activation d’une simple option. Comme le pilotage automatique d’un avion.

 

 

Le véhicule étant truffé de capteurs, celui-ci peut gérer sa vitesse, la direction et bien entendu les distances de sécurité. De plus, le camion est équipé de caméras permettant au chauffeur d’avoir une visibilité totale de son environnement durant sa conduite.

L’idée est de pouvoir donner au chauffeur de nouvelles fonctions, de plus, sachant que certains chauffeurs sont à leur compte, cela permettra d’avoir un véritable bureau mobile et confortable.

Actuellement, le véhicule a déjà été testé avec succès en Allemagne, mais le groupe reste dans l’attente d’un changement de la législation Européenne pour pouvoir lancer la commercialisation du véhicule.

 

 

Une autre technologie qui sera sans doute en série dans un futur proche, c’est les poids lourds en réseau.

Cette technologie a été développée par Scania, qui a créé depuis quelques années, une flotte de camions intelligents. Grâce à un ensemble de camera et de capteurs couplés à un GPS, les camions fonctionnent selon le système « d’autonomous platooning ». En gros, les camions avancent en convoi et sont connectés en réseau, le premier camion recevant les informations pourra indiquer en temps réel aux autres véhicules du convoi, quelle est la conduite à suivre, ceci permettra de limiter les risques, améliorer l’anticipation et économiser au moins 10% de carburant. Et pour surfer sur la vague des Apple Watch and co, Scania a élaboré sa propre montre connectée pour chauffeurs.

Un autre constructeur bien connu, Volvo, a créé le Volvo Concept Truck 2020, en allant plus loin dans l’idée de Scania, le constructeur Suédois, qui a déjà fait sensation avec son système de freinage étonnamment efficace, a imaginé des convois de camions à pilotage automatiques et économiques, avec des cabines spacieuses, lumineuses et connectée, et tout comme le concept de Scania, les véhicules sont connectés entre eux. Le concept a été testé avec succès en 2012 mais encore une fois la législation actuelle freine la mise en développement du projet.

 

Quid de la législation Européenne ?

Actuellement, la législation Européenne stipule que tout véhicule en mouvement doit être obligatoirement contrôlé par un conducteur. Ceci assurant ainsi sa responsabilité en cas d’infractions ou accidents, chose impossible à déterminer si on se trouve dans le cas d’un véhicule non piloté par une personne.

Les commissions européennes réfléchissent actuellement à faire changer cette fameuse législation, de la manière la plus cohérente possible, dans un but de faire justement évoluer le transport routier. Mais rien n’a encore été trouvé de satisfaisant. Aux USA, en revanche, rien n’interdit à un véhicule de rouler sans conducteur, ce qui explique que de nombreux tests ont été effectués dans le pays, dont le plus connu actuellement : la Google Car.

 

Des camions plus verts

Au-delà même des camions automatisés, de nombreux projets existent pour que les véhicules polluent moins.

Citons par exemple cette initiative d’Ian Wright, co-fondateur de Tesla, le constructeur de véhicules électriques, qui a pour idée de mettre une turbine similaire à celle d’un avion mais dans un camion. Cette turbine génère de l’électricité qui permet au moteur de gagner en autonomie (sachant qu’il est électrique), ce moteur est de fait, beaucoup plus résistant aux arrêts fréquents et sa manutention est peu couteuse.

Ce système confère donc au véhicule, une plus grande autonomie et une pollution 10 fois inférieure à la normale. Ian Wright souhaite d’ailleurs pouvoir faire en sorte que son moteur puisse remplacer facilement des moteurs thermiques sur des camions usagés, permettant de donner un coup de neuf à certains modèles et ainsi éviter de les mettre trop vite à la casse, empêchant ainsi une autre pollution que sont les épaves de véhicules.

Il est toutefois à noter que ces modèles de moteurs ne sont pas faits pour de longs trajets, plutôt pour des véhicules à arrêts fréquents sur de courtes distances comme les livraisons ou les camions des éboueurs. Notons que Tesla a déjà commencé à équiper des flottes de ce type sur le continent Américain.

Dans un autre style, le géant américain Walmart, leader de la grande distribution en Amérique du Nord, a élaboré un nouveau concept de camion pour sa flotte afin de réduire leurs émissions de CO2. Il est vrai que l’initiative est louable, quand on sait à quel point le réseau Walmart est étendu et combien de camions circulent quotidiennement sur les routes américaines pour approvisionner les magasins.

 

 

Son camion a été étudié pour être le plus aérodynamique possible et le plus léger possible, combinant également un moteur équipé d’une turbine (mais pas comme celle citée plus haut), le moteur est hybride et la remorque est en fibre de verre pour assurer une légèreté et donc une économie supplémentaire de carburant.

Le design en lui-même est assez futuriste, mais surtout pensé comme une Formule 1, c’est-à-dire que le camion est aussi aérodynamique qu’il est léger, et qui dit camion futuriste dit forcément camion connecté : la cabine est pensée pour assurer le maximum de confort et d’ergonomie au chauffeur pour assurer son transport en toute sécurité et avec un maximum de confort.

 

 

Citons également le SuperTruck, de Daimler, dont le prototype possède une motorisation hybride et des matériaux légers, ainsi que des pneumatiques adaptés et des panneaux solaires sur le toit. Les panneaux récupèrent la chaleur des freins et des gaz d’échappement pour générer de l’énergie. Le GPS embarqué permet, quant à lui, d’anticiper la route et optimiser les changements de vitesse pour consommer moins de carburant.

La finalité? Une amélioration de l’éfficacité énergétique de l’ordre de 115% !!

 

 

Le camion transparent de Samsung

En Argentine, le nombre d’accidents impliquant une voiture et un poids lourd sont monnaie courante. La plupart de ces accidents sont dus à un véhicule essayant de dépasser un poids lourd et se télescopant avec un véhicule sur la voie opposée.

Pour pallier à cela, Samsung a conçu le « Safety Truck », un camion possédant une caméra à l’avant, retransmettant l’image de la route sur les portes arrière de la remorque, permettant ainsi aux véhicules de voir ce qu’il se passe sur la route. Ainsi, lorsqu’un automobiliste voudra dépasser le camion, celui-ci pourra voir si la voie est libre où pas, évitant ainsi tout accident mortel.

Le camion test n’est plus en service, mais la technologie et l’idée ne sont pas abandonnées pour autant et pourraient refaire surface dans un avenir proche sur d’autres modèles de voitures ou de camions.

 

 

Le transport souterrain de marchandises

Ce n’est pas une nouveauté à proprement parler, le transport souterrain est quelque chose qui existe depuis bien longtemps, on transportait déjà des marchandises par le biais de tunnels souterrain dans les grandes villes au 19ème siècle. Il s’agissait de capsules propulsées à l’aide d’une compression d’air dans des tubes. Ce système était utilisé dans beaucoup de grandes villes Européennes, et au plus récent, on peut citer Prague dont ce système était en service jusqu’en 2002.

L’idée maitresse, serait de pouvoir livrer plus que de simples enveloppes ou tout petits colis. Des gens se penchent sur le sujet depuis les années 60, avec plus ou moins de réussite. La ville de Chicago dispose d’un tel réseau qui autrefois permettait d’acheminer de la marchandise sur 97km de tunnels.

Les grandes villes souhaitent minimiser la circulation des poids lourds, pour ainsi moins polluer et garantir une meilleure sécurité sur les routes en réduisant le trafic. En effet, de nombreux ports Européens veulent s’agrandir face au trafic croissant, mais qui dit agrandissement, dit augmentation des camions pour venir récupérer les marchandises ou les mettre à quai pour embarquement. On peut citer Anvers ou Rotterdam par exemple, peu espacés, qui veulent pourtant encore s’agrandir, mais si les volumes augmentent, le trafic suit en parallèle le mouvement, et les infrastructures actuelles ne permettent pas d’assurer la fluidité de circulation nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble.

 

 

Du coup, de nombreuses personnes étudient aujourd’hui la possibilité de relier des ports entre eux par le biais de tunnels souterrains afin de faire circuler la marchandise. Bien entendu, les concepts étudiés ne concernent pas que les ports de marchandise, l’idée serait aussi de faire circuler la marchandise entre les grandes villes.

Un transport de ce type réduirait la pollution engendrée par les camions, offrirait du coup, une réduction sonore vu que tout passe sous terre, et cela assurerait une fluidité de circulation sans précédent.

 

 

 

Beaucoup voient comme point négatif le cout financier, mais il faut savoir que l’entretien ou l’aménagement d’infrastructures routières coute tout aussi cher au final…. Maintenant il ne faut pas s’attendre à voir débarquer ce mode de transport d’ici à demain, le contexte économique actuel ne permet malheureusement pas de lancer un projet d’une telle ampleur.

 

Les entrepôts automatisés

Il existe de nombreux entrepôts automatisés ou semi-automatisés, et l’avancée technologique sur ce secteur est loin de ralentir.

Citons par exemple le CubeXX, un chariot de manutention fabriqué par Still, capable de gérer 6 fonctions : Transpalette, Préparateur de commande, Gerbeur, Chariot à double chargement, Chariot à contrepoids, Train de remorques.

Le chariot est autonome mais peut aussi être commandé manuellement, à ce moment-là, la cabine se déploie pour laisser les commandes au manutentionnaire, qui ne pourra débloquer l’engin qu’à l’aide d’un badge.

 

Et les ports autonomes ?

Avec le temps, les futurs ports autonomes seront tous automatisés, le nombre de dockers sera donc réduit à moyen terme, évitant ainsi des congestions dues aux grèves. Petit à petit les métiers se transforment, et le docker du futur sera plutôt un ingénieur technique qu’un simple manutentionnaire.

Les ports asiatiques sont les premiers à passer le cap de l’automatisation, si on exclut Rotterdam, et c’est une tendance qui est en train de se propager de plus en plus dans les pays émergents, moins soumis à des conflits sociaux ralentissant la mise en place de nouveautés, jugées dangereuses pour l’avenir de certaines professions qui aujourd’hui doivent hélas, évoluer avec leur temps.

 

Alors que retenir de tout cela ? On peut citer deux points essentiels recherchés par tous : Automatisation et Ecologie.

Petit à petit, nos rêves d’enfants issus de l’imaginaire collectif des films de science-fiction prennent vie. Certes, ce n’est pas non plus aussi rapide et efficace que dans ce qu’on nous montre dans les fictions, mais force est de constater que l’avenir est déjà là, et que la mise en place de ces nouvelles technologies est plus compliquée que son élaboration elle-même finalement.

Mais il faut que ces concepts voient le jour, car si on ne fait rien d’ici 30 ans, nous risquons d’avoir de très gros ennuis écologiques, aujourd’hui nous savons qu’il est possible de vivre avec des énergies propres, et c’est pour ça que tant de projets existent.

Le changement est un processus qui sera long, car il faudra financer, tester et savoir transformer les métiers existants pour ne pas pénaliser des gens et entrainer d’éventuels conflits sociaux.

Si le transport de marchandise du futur implique le silence, le confort, la sécurité et l’écologie, pourquoi s’en priver?

 


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