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| Publier le 9 juin 2021

L’histoire du camion

Logtrans est spécialiste du transport de conteneurs par camion, un mode de transport omniprésent de nos jours et depuis plus d’un siècle. Mais connaissez-vous bien les camions ?

Pour beaucoup les camions se résument à de grosses machines conduites par un homme bedonnant et rude, cliché habituel et péjoratif d’un métier pourtant technique dont les protagonistes sont bien souvent très loin de l’image qu’on leur donne.

Et si nous vous en apprenions un peu plus sur cette machine?

Pour commencer, on peut citer de manière anecdotique l’étymologie du nom « camion », celui-ci signifiait au début « très petite épingle », ce n’est qu’en 1832 que le mot sera affilié à ce que l’on connaît aujourd’hui, de manière plus moderne bien sûr, une charrette tirée par des chevaux. Mais le mot a connu plusieurs significations, sans rapport avec ce que l’on connaît aujourd’hui, ce qui fait qu’étymologiquement, l’origine exacte de ce mot reste floue.

Pour en revenir à la machine en elle-même, on dit que c’est le Fardier de Cugnot, un chariot servant à transporter les fardeaux inventé en 1769, qui serait le premier camion de l’histoire. Ce chariot a été élaboré par Joseph Cugnot, et est considéré aujourd’hui comme le premier véhicule automobile construit.

Le fardier sera inventé officiellement en 1769, bien que des maquettes soient supposées avoir été élaborées par Joseph quelques années auparavant. Il connaît de nombreux déboires, dont un accident en 1770, au cours duquel il ne parvient pas à freiner et tape contre un mur. Inutile de vous dire que ce ne sera pas un accident grave, à l’époque la vitesse était très faible. Cet engin est donc le premier véhicule automobile de l’histoire, dont le but premier fut de transporter des canons sur les champs de batailles. On évalue aujourd’hui son coût à 200 000€.

Le prototype sera finalement oublié et laissé à l’Arsenal, bien que prêt en 1771, il ne sera jamais développé à grande échelle, présentant trop de défauts. Sa mise en route est très longue et son autonomie est très faible (12 min avant de recharger encore le moteur), de plus son système de freinage n’a que très peu d’efficacité, et s’avère nul dans une descente. Enfin sa vitesse, bien trop lente (3.5 à 4 km/h) lui permet à peine de suivre une armée à pied, on est encore loin de pouvoir remplacer les chevaux, bien plus rapides et efficaces.

30 années plus tard, on signale l’existence de ce Fardier à Napoléon, et on lui propose de faire de nouveaux essais, mais ce sera un refus de l’empereur, trop occupé à préparer la campagne d’Egypte. Le fardier sera transféré dans l’abbaye de Saint Martin des Champs où il est encore aujourd’hui.

Pour l’anecdote, en 2010, des étudiants de l’école des Arts et métiers de ParisTech reproduiront un fardier à l’identique et parviendront à le faire marcher, prouvant ainsi que Cugnot avait fait un prototype fonctionnel.

 

Fardier de Cugnot / Source : Wikipedia

L’après Cugnot

Il faudra attendre presque un siècle avant de voir apparaître un nouveau prototype de camion. Ce sera Amédée Bollée, qui, en 1879, fabriquera une série de trains routiers à vapeur d’une puissance de 100CV et d’une capacité de charge de 100 tonnes. Le premier vrai camion moderne, lui, sera inventé par Gottlieb Daimler en 1898, et à la même époque Valentin Purrey réalisera un camion à vapeur qui sera commandé par des raffineries de sucre pour plus d’une trentaine d’exemplaires.

Par la suite, d’autres véhicules seront produits par plusieurs autres constructeurs.

De nos jours il existe encore de nombreuses marques de camions, on peut citer DAF, MAN, Scania, Renault, Volvo, GMC, Isuzu, Nissan, Ford etc…. et différents types de camions pour le transport de marchandises diverses.

 

Les camions modernes

On compte 2 styles de camions, les camions avec cabine avancée, et les camions avec cabine conventionnelle.

Les camions avec cabine avancée sont aussi appelés « à nez plat », ce sont les camions que l’on voit circuler en Europe essentiellement, ils étaient répandus jusque dans les années 70. Le moteur est situé sous la cabine. Dans le jargon, ce type de camion est appelé Cab Cover. Ce camion a été élaboré dès 1907 par la société Sternberg dans le Wisconsin.

Initialement ce modèle était utilisé aux Etats Unis avant que le système de cabine conventionnelle ne domine le marché. A l’époque, la loi limitait la longueur du camion à 12.8m sur autoroute, de ce fait, placer le moteur sous la cabine permet un gain de place et donc un gain d’espace de chargement. Le camion type « nez plat » que l’on connaît aujourd’hui a été créé par Schreckengost, et ce ne sera qu’en 1958 que sera élaborée la cabine basculante grâce à White-Freightliner.

Ce type de camion présente de nombreux avantages, l’empattement pour commencer, est inférieur à un camion à cabine conventionnelle, ceci permet un gain de longueur non négligeable et donc l’utilisation de remorques plus longues. De plus, cet empattement inférieur offre une maniabilité du véhicule beaucoup plus aisée, réduit les angles morts et donne une meilleure visibilité au chauffeur. Sachant que les routes Européennes sont assez étroites et sinueuses, des camions de ce type sont idéaux pour circuler. Enfin, ce type de camion est plus léger, lui permettant de prendre des charges plus lourdes.

 

Exemple de camion « Européen »

 

Malgré tout, ces camions ont aussi leurs inconvénients, à commencer par le confort. La cabine étant sur le moteur, celle-ci est soumise à plus de bruits et de vibrations. Ensuite, avec un nez plat, on dispose d’un aérodynamisme très faible, entraînant donc une plus forte consommation de carburant et une maniabilité plus difficile à pleine vitesse. Enfin, la cabine basculante reste un inconvénient pour les chauffeurs, car à chaque ouverture le chauffeur doit vider sa cabine pour ne pas faire tomber d’objets sur le pare-brise, et dernier défaut, et pas des moindres, l’avant plat rend ce type de camion dangereux pour le chauffeur en cas d’accident car il n’y a aucune zone de déformation permettant d’amortir le choc, de ce fait, le chauffeur risque plus facilement de se blesser lors d’une collision.

Les cabines conventionnelles sont des modèles répandus essentiellement en Amérique, popularisés après les années 1970 aux USA, le moteur est sous un capot à l’avant et la cabine est derrière. Ce type de camion est très présent dans des pays comme les Etats Unis ou le Canada car les réglementations en vigueur sur les longueurs sont moins strictes qu’avant, de plus, ces pays étant très grands, les routes sont larges et très peu sinueuses (par exemple, un Montréal / Québec est essentiellement une ligne droite de plusieurs centaines de kilomètres), des structures routières idéales pour des camions de ce type.

 

Exemple de camion « Américains » / Source : Pixabay

 

Ces camions sont communément appelés « camions américains » chez nous, leur côté massif étant facilement associé au pays reconnu pour sa culture de la démesure.

En Europe, ce type de camion est plus répandu dans le cadre de transports exceptionnels que le transport de marchandises, il est rare de croiser une cabine conventionnelle sur les routes du vieux continent.

De manière plus anecdotique, on trouve aussi des camions dont le moteur est à l’arrière de la cabine, mais ces camions sont très rares et souvent affiliés à un type de transport exceptionnel.

Il existe aussi ce qu’on appelle des méga-camions ou gigaliner ou encore eco-combi, qui sont des camions faisant entre 18.75m et 25.25m dont le poids peut atteindre 60 tonnes. On ne trouve pas ces camions en France (poids limité à 40 tonnes et taille limitée à 18.75m) mais ils sont courants en Amérique, en Australie et dans certains pays Européens. Le problème de ce type de camion réside dans ses émissions de CO2 et aussi sa taille incompatible avec certains axes routiers du pays.

Le plus gros camion existant est le Liebherr T 282B, un tombereau à deux essieux conçu pour les exploitations minières. Il mesure 7.40m, pèse 203 tonnes, peut transporter 363 tonnes et atteindre 64 km/h, et coûte 3.5 millions de dollars US.

 

 

Vous parler de tous les camions existants serait trop long bien entendu, il en existe une flopée, tous adaptés à une marchandise, que ce soit pour des conteneurs, des ambulances, des grues de levage, des plateaux, des porte-voiture, des citernes, des bennes, des bâches, etc….. Le camion est un engin modulable et adaptable qui ne cesse de se moderniser chaque année et dont l’avenir est encore loin d’être sombre.

 

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