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| Publier le 13 octobre 2021

Pénurie de chauffeurs : quel bilan?

La crise sanitaire de 2020 a engendré bien des maux sur la chaîne logistique, à commencer par les déséquilibres d’offre et de demande résultant des confinements asynchrones des différentes zones du globe. Ces déséquilibres ont entraîné des pénuries de containers et, par corollaire, une hausse inédite des taux de fret maritime qui ont fait couler beaucoup d’encre parmi bon nombre d’acteurs de la supply chain mondiale. 

Une autre conséquence de cette crise sanitaire, dont on a encore peu parlé, c’est la pénurie de main-d’œuvre, notamment dans tout ce qui touche au transport routier. Une pénurie qui s’explique par de nombreux facteurs que nous allons vous lister au cours de cette actualité.

 

Un phénomène connu mais plus accentué qu’à l’accoutumée

Le manque de main d’œuvre dans le secteur est relativement courant, parfois saisonnier aussi, mais il n’étonne guère car le taux de postes vacants reste souvent le même. Cependant, avec la crise sanitaire, cette pénurie se fait ressentir beaucoup plus qu’avant. La faute à de nombreux facteurs qui ont engendré, à la fois une pénurie vis-à-vis de l’image du métier en lui-même, mais aussi vis-à-vis des phénomènes liés à la pandémie qui ont déréglé les rouages de la logistique mondiale. 

En ce qui concerne les problèmes d’image, c’est un phénomène connu qui ne demande qu’à changer. En effet, bon nombre de clichés circulent à propos des métiers du transport, notamment des chauffeurs routiers qui sont souvent cantonnés à une image faussée que nous n’évoqueront pas ici. Le fait est que, contrairement à l’image que l’on donne au métier de chauffeur, c’est pourtant un métier valorisant, technique et qui est en somme toute très respectable. 

Le chauffeur routier est l’un des maillons de la supply chain les plus importants. Il n’y a qu’à voir lorsque les grèves de chauffeurs routiers se mettent en place, on a un phénomène de pénurie diverses et variées qui se font ressentir en un rien de temps, notamment avec le carburant. De fait, le métier de chauffeur routier est pourtant quelque chose de très technique. Savoir conduire des engins de plusieurs tonnes, à travers un pays voire plusieurs relève d’un sacré challenge. 

Être chauffeur ne consiste pas à attendre sa marchandise et simplement rouler en faisant attention à ne pas avoir d’accident. Il faut, en relation avec son dispatch vérifier les accès pour son véhicule, respecter les plages horaires, vérifier l’état de sa marchandise, respecter les temps de conduite, bien arrimer sa marchandise, et l’on ne parle pas des divers transports en convoi exceptionnels qui nécessitent une attention technique encore plus poussée. 

Sans chauffeurs routiers nous n’aurions pas nos frigos remplis, nos pleins d’essence fait régulièrement, nos commandes sur Internet livrées en 24/48h ou encore, de manière plus large encore, nos entreprises qui fonctionnent. Si vous supprimez ce maillon de la chaîne, c’est un véritable retour au moyen-âge qui s’opère. Les usines ont besoin de leurs matières, les petits commerçants aussi, et le consommateur tout autant. 

Ce souci d’image, véhiculé par bon nombre de fausses idées depuis des années, est aussi un travail d’éducation et de communication qui doit être mis en place par les différents acteurs liés au recrutement et la formation. Ceux-ci doivent pouvoir montrer que le métier de chauffeur routier est un métier qui se veut complet, technique et bien plus valorisant que veulent le faire croire les clichés fleurissant un peu partout. 

Enfin, l’image du camion doit elle aussi être bien remise en lumière. Exit les camions vieillots et inconfortables, les camions de nos jours sont de plus en plus modernes, équipés de toutes les technologies, qu’elles soient liés à la navigation ou la sécurité, le camion d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ceux des années 90, et les normes énergétiques les concernant évoluent grandement qui plus est. 

Enfin, et c’est un réel plus, le métier de chauffeur routier n’est pas un métier masculin, il n’est pas genré et une femme peut tout autant qu’un homme conduire un poids lourd. Il y a là aussi, un travail de communication qui doit se mettre en place, assorti d’un travail de formation, pour que ce corps de métier puisse être ouvert à tous sans aucune distinction. En effet, c’est en ouvrant ce métier à tout le monde, que l’on peut justement endiguer les pénuries de main d’œuvre. 

Cependant, au-delà de l’image, il y a d’autres phénomènes expliquant en partie ces histoires de pénuries. 

 

Une politique internationale peut entraîner une pénurie

Phénomène que peu avaient vu venir, la politique migratoire en termes de travail peut elle aussi avoir son lot de conséquences sur le nombre de postes vacants. L’exemple le plus concret et actuel est celui lié au Royaume Uni et son fameux Brexit. 

En effet, avec un vote massif, souvent lié, malheureusement, à une forte volonté de sortir de l’UE pour des questions migratoires, force est de constater que le phénomène se retourne contre les britanniques, qui, par leur peur de se faire voler leur travail par d’autres pays de l’UE, se sont vite retrouvés le bec dans l’eau au moment où l’économie a commencé à repartir. 

Il faut dire que le Brexit s’est déroulé quasi en même temps que la crise sanitaire, de fait, la pénurie ne s’est pas ressentie de suite pour nos voisins britanniques. Une fois que l’économie est repartie à la hausse, les conditions d’entrées et de sorties du pays ont considérablement ralenti la donne, mais bien au-delà de cela, beaucoup d’étrangers sont rentrés chez eux ou sont allés dans d’autres pays de l’UE. C’est ainsi, et beaucoup d’articles de presse le relatant, que nous avons pu constater que le Royaume Uni a perdu énormément de main d’œuvre depuis sa sortie de l’Union Européenne.  

Il n’est pas rare que certains corps de métiers soient prisés par des communautés provenant de pays étrangers. C’est en quelque sorte une logique liée aux flux migratoires. Beaucoup de secteurs nécessitant énormément de main d’œuvre, trouvent ressource au sein des travailleurs étrangers qui peuvent, dans des métiers très manuels, trouver rapidement une source de revenus. Si vous changez vos politiques liées aux travailleurs étrangers, et que justement, vous limitez leur accès, ces travailleurs vont aller là où on leur permet de travailler facilement, et donc quitter la zone en question. 

C’est en quelque sorte un péché d’orgueil des britanniques que d’avoir voulu croire que le Brexit rendrait, soi-disant, des emplois aux résidents du pays. En vérité, bon nombre de Britanniques laissaient ces emplois aux nouveaux arrivants, c’est un phénomène pourtant connu qui se répète à travers l’histoire (et qui a véhiculé bon nombre d’à priori sur les corps de métiers et les nationalités). Ainsi, le Royaume Uni tente actuellement d’assouplir de nouveau sa politique migratoire, en rallongeant les visas et en encourageant les travailleurs étrangers à revenir sur leur sol pour y travailler. Et parmi les corps de métiers les plus en manque, il y a justement celui de chauffeur routier (ainsi que tous les personnels officiant dans les entrepôts). 

 

Une pénurie liée aussi à une évolution des mentalités

Autre point expliquant cette pénurie, c’est une évolution des mentalités par rapport au métier de chauffeur routier. On estime qu’en France il y a environ 300 000 chauffeurs routiers (tout type de transport confondu) dont 3% sont des femmes. 

La population de ce secteur est vieillissante et masculine, on est sur une tranche dominante des + de 50 ans, autrement dit, la pénurie ne peut qu’augmenter si on ne renverse pas la donne. Il faut dire que l’image du métier a bien souvent été écornée à tort, comme nous l’évoquions plus haut. Pourtant, c’est un métier qui est valorisant et bien loin des images nauséabondes que l’on voit fleurir partout dans les médias. 

Ce phénomène est mondial, le taux de renouvellement suite aux départs à la retraite est très faible, la faute à une évolution des mentalités qui fait que de moins en moins de personnes souhaitent s’éloigner de leurs proches durant des jours voire des semaines. Il faut bien sûr être conscient que le métier de chauffeur peut impliquer de découcher et donc de ne rentrer chez soi qu’après plusieurs jours. Certes, ces absences sont largement compensées sur le plan financier, mais elles restent une contrainte pour beaucoup qui souhaitent de plus en plus rester proches de leurs familles. D’autres encore, n’y voient plus le sentiment de liberté lié aux localisations des véhicules par satellite, là encore, une idée fausse puisque le chauffeur d’antan, ne pouvait pas forcément s’amuser à flâner sur les routes comme bon lui semblait. Une sorte de peur d’être “fliqués” qui pourtant, est quelque chose qui n’est pas nouveau, bien que modernisé, et en somme toute logique compte tenu du métier. Là encore, un effort de communication doit être fait par les différents acteurs de formation et de recrutement du secteur pour “séduire” de nouveaux profils. 

Enfin, il y a aussi les notions de charges de travail qui freinent de plus en plus les nouveaux arrivants. Parfois un chauffeur peut travailler 60 heures par semaine, avec le salaire qui suit toutefois, mais beaucoup décrochent face à ce nombre d’heures. Pourtant, plus il y aura de chauffeurs, et moins les semaines pourront être chargées, ces heures de travail très étendues ne sont que la résultante aussi du manque de main d’œuvre actuel. 

 

Une pénurie aussi liée à un rebond d’activité soudain 

Enfin, dernier point expliquant cette pénurie, c’est tout simplement le sursaut, au niveau mondial, du consumérisme ambiant. Si déjà la consommation avait engendré un élargissement du capacitif mondial de la supply chain, il est compliqué parfois de suivre en totale synchronicité la demande vis à vis de l’offre. 

Les navires sont de plus en plus gros, les usines fonctionnent à plein régime et les sites internet de vente en ligne fleurissent, entraînant des augmentations des volumes des entrepôts et obligent bon nombre de terminaux portuaires à investir en masse pour pouvoir décharger dans les temps les énormes navires remplis parfois de plus de 20 000 EVP. La cadence est dure à suivre pour tout le monde, et forcément, on ne peut pas augmenter les volumes des camions, de fait, avec une demande toujours croissante et un nombre de chauffeurs en berne, cela engendre, en tout état de cause, une pénurie. 

On aurait pu penser que la crise sanitaire pouvait réduire la dépendance des pays vis à vis de la Chine, mais, bien que cela ait été mis en lumière, et ait persuadé certains grands groupes d’envisager des relocalisations d’unités de production dans d’autres zones du globe, le continent asiatique reste leader et fonctionne à plein régime. Si les navires sont de plus en plus gros, et que certains terminaux sont modernisés, il y a toujours une supply chain dont les rouages sont grippés par la crise sanitaire, et ce, dans tous les maillons de la chaîne. 

Bon nombre d’armateurs sont en attente de nouveaux navires, tandis que la pénurie de conteneurs peine à se résorber. Les délais rallongent, les terminaux portuaires éprouvent des retards dans leur modernisation, les congestions portuaires aussi, et la régularité des flux de marchandise ne se fait plus et qui plus est, elle est parfois imprévisible. Tout cet ensemble de phénomènes entraîne donc, un manque de camion pour parvenir à assurer les rotations comme il se doit, que ce soit en pré-acheminement ou en post-acheminement

Une situation malheureusement compliquée et difficilement maîtrisable pour beaucoup, qui tend à se résorber peu à peu en 2023 pour certains économistes et spécialistes. 

 

Comment remédier à cela?

Il est compliqué de pallier efficacement un phénomène dépendant de si nombreux facteurs. Toutefois, au-delà des irrégularités engendrées par la crise sanitaire, qui va tôt ou tard se résorber, il y a un travail de fond qui doit être fait par tous les acteurs du transport pour séduire de nouveau la nouvelle génération. 

Comme nous le disions, le métier de chauffeur n’a rien à voir avec les clichés péjoratifs véhiculés par d’anciennes générations et médias de toute sorte. C’est un métier essentiel qui nécessite bien plus qu’avoir un bon tour de volant dans les bras. Les conditions de travail sont régulées, les camions sont très modernes, et l’on est en permanence en lien avec son équipe de dispatch pour assurer efficacement ses tournées. 

C’est un véritable travail d’équipe qui se met en place entre chauffeurs, manutentionnaires et dispatchs. On optimise les tournées, on anticipe les conditions météos et les retards, on a un travail technique sur l’arrimage des marchandises, le contrôle de celles-ci mais aussi le contrôle de son véhicule. Enfin, le métier de chauffeur routier c’est aussi une communauté bienveillante qui communique énormément pour s’aider sur la route, et ce, même si vous n’êtes pas dans la même société. Il y a un réel respect du métier qui se fait, et les nouvelles générations qui y travaillent le voient très vite quand elles mettent le pied dedans. 

C’est aussi un métier varié qui peut vous pousser à découvrir de nombreuses choses. On peut conduire aussi bien du container que du véhicule ou des palettes en passant par du convoi exceptionnel nécessitant une réelle compétence technique encore plus poussée. Sans chauffeurs routiers tout entre en pénurie, et ça, la supply chain le sait bien. 

Si certaines choses ont tendance à freiner les nouveaux entrants, il faut aussi comprendre que plus il y aura de chauffeurs, et plus certaines de ces raisons vont s’effacer car elles sont intimement liées à la pénurie de main d’œuvre actuelle. 

On ne le dira jamais assez, le métier de chauffeur routier, quelque soit votre provenance ou votre genre, est un métier important et essentiel. Si vous envisagez d’entrer dans cette aventure, n’hésitez pas à contacter vos organismes de formation les plus proches. 

Et si vous avez vos formations en poche, n’hésitez pas à consulter notre page recrutement pour voir si nous n’avons pas besoin d’un ou plusieurs chauffeurs, homme ou femme, au sein de notre flotte. N’oubliez pas que tout métier a une valeur et requiert des qualités chez ceux qui le pratique.  

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| Publier le 11 juin 2021

Quels transports dans le futur?

Nous avions récemment parlé des débuts du transport de marchandises, de son histoire jusqu’à aujourd’hui, mais nous n’avons pas parlé de ce que l’avenir nous réserve dans le secteur.

Nous sommes en 2015, et depuis les 30 dernières années, la technologie a fait un bond en avant considérable et ce, dans tous les domaines.

Nous vous proposons à travers cet article, de voir quelles sont les nouvelles technologies de transport qui sont actuellement en passe de faire leur apparition dans un avenir proche.

 

Hyper Loop

Sous ce nom digne d’un épisode de Star Trek, se cache l’avenir du transport ferroviaire de marchandises et de passagers. Imaginé par Elon Musk, le fondateur de SpaceX, Tesla Motors et Solar City.

L’hyperloop est un double tube surélevé sous basse pression qui limite les frictions de l’air, dans lequel se déplacent des capsules sur coussin d’air propulsées par un champ magnétique généré par des moteurs à inductions placés dans le tube à intervalles réguliers.

Evidemment, dit comme ça, c’est dur à imaginer, alors pensez aux fameux tubes en PVC dans lesquels on fait partir des documents dans certaines entreprises ou dans les grands supermarchés. Et bien l’hyperloop c’est un peu de cela.

En théorie, on devrait pouvoir relier Los Angeles à San Francisco en moins de 30 minutes, soit un déplacement à plus de 1102 km/h, encore plus rapide qu’un avion !

Les tubes seraient auto-suffisants en étant équipés de panneau solaires, et le prix d’un billet serait très abordable.

Ce système présente donc de très nombreux points positifs, à commencer par l’absence de nuisances sonores, mais le véritable frein reste le cout de construction, qui bien que n’étant pas excessif, reste quand même élevé pour être mis en œuvre dans le contexte économique actuel….mais rien n’est perdu ! Une piste d’essai d’environ 8km va être construite prochainement afin de mettre au point ce futur moyen de transport, qui, tôt ou tard fera son apparition dans notre quotidien et remplacera nos bons vieux chemins de fer.

 

 

L’astronautique

Qui dit futur, dit forcément « espace » ! Evidemment, on ne pouvait pas passer à côté du transport spatial qui commence peu à peu à évoluer au-delà de la fusée Ariane et des navettes américaines.

Maintenant on peut compter sur des sociétés privées comme Virgin Galactic ou SpaceX pour accélérer la recherche. Et il va sans dire que le transport de marchandises va grandement évoluer avec l’industrie astronautique !

Bien entendu, le but premier reste l’exploration spatiale, mais il faut acheminer le matériel et les hommes sur place, et bien que cela risque de prendre un certain temps, il est dans les tuyaux de certaines sociétés, de créer des transports par le biais de l’espace, raccourcissant considérablement les durées de transport.

Le physicien Robert D. Hunt a imaginé, quant à lui, l’avion à énergie gravitationnelle, c’est-à-dire un avion qui ne consommerait aucune goutte de carburant, se servant uniquement de la gravité terrestre. Le principe est simple, l’avion dispose de sacs d’hélium disposés sous ses ailes, lui permettant d’atteindre une altitude de 16000m, arrivé à cette hauteur, l’avion descend et contrôle sa chute en rétractant ses ailes, et le processus de ralentissement et remontée en altitude est possible.

 

Les bateaux écologiques

Aujourd’hui, comme nous en avions déjà parlé, les porte-conteneurs sont de plus en plus gros, et le trafic est de plus en plus grand. On estime que les émissions de gaz à effet de serre dues au transport maritime seront multipliées par 2 ou 3 d’ici 2050 si aucune action n’est entreprise pour contrer cela.

Plusieurs projets ont heureusement vu le jour, et sont en cours de développement ou en attente de financements.

– Vindskip : Il s’agit d’un projet Norvégien dont le principe de base est d’utiliser la coque du navire comme une voile. Il s’agirait d’abord de faire une poussée pour atteindre la vitesse souhaitée à l’aide d’un système de propulsion au gaz liquéfié puis le vent et donc le système aérodynamique de la coque, prendra le relais pour maintenir la vitesse.
Ce système a été imaginé pour des grands navires comme des navires rouliers, et la consommation de carburant serait réduite de 60% avec ce système.

 

– Skysails : Skysails est un système de propulsion à l’aide d’une voile géante. Le même style de voile que celui utilisé pour le parachutisme ou le kite surf, bien sûr en plus grand.
Une voile de ce type est attachée à l’avant du navire et le vent soutien la propulsion moteur du navire. Ce système est également utilisé pour créer de l’énergie, sur le même principe que les éoliennes, on utilise le vent comme créateur d’énergie.

– Efuture 13000C : Ce bateau, imaginé par une société japonaise, est un navire entièrement recouvert de panneaux solaires.

 

Le Kamaz

Le Kamaz Flex Futurum est un concept imaginé par des designers russes. Ce camion est en accordéon, c’est-à-dire qu’il s’étire de 7.5m à 20m selon le volume de marchandises transportées.

Ce camion serait d’ailleurs 100% écologique car fonctionnant à l’hydrogène et avec un système de conduite automatisée et une cabine équipée d’une kitchenette et un douche, un concept oscillant entre le train et le camion dont les designers espèrent voir mis en œuvre aux environs de 2040.

 

 

Aeros

Le ballon dirigeable s’est passé de mode depuis la fin des années 30, notamment depuis l’accident du zeppelin Hindenburg en 1937.

Pourtant son utilisation revient sur le devant de la scène grâce à la société Aeros Corp, qui a mis en place la construction de 24 dirigeables pour le transport de fret avec des capacités allant de 66 à 250 tonnes.

 

 

Les camions intelligents

Tout le monde connait la fameuse Google Car, la voiture sans chauffeur qui a sillonné les routes américaines et dont le seul accident qu’elle a subi, n’était pas sa faute mais celle d’un véhicule conduit par un humain qui lui est rentré dedans !

Figurez-vous que Google n’est pas le seul sur le terrain, et des constructeurs automobiles travaillent en ce moment même sur des camions intelligents et autonomes.

Commençons par parler du Future Truck 2025 de Mercedes, un prototype déjà construit et en cours de test. Il s’agit d’une véritable prouesse technologique, car ce camion est capable de conduire tout seul sur l’autoroute sur l’activation d’une simple option. Comme le pilotage automatique d’un avion.

 

 

Le véhicule étant truffé de capteurs, celui-ci peut gérer sa vitesse, la direction et bien entendu les distances de sécurité. De plus, le camion est équipé de caméras permettant au chauffeur d’avoir une visibilité totale de son environnement durant sa conduite.

L’idée est de pouvoir donner au chauffeur de nouvelles fonctions, de plus, sachant que certains chauffeurs sont à leur compte, cela permettra d’avoir un véritable bureau mobile et confortable.

Actuellement, le véhicule a déjà été testé avec succès en Allemagne, mais le groupe reste dans l’attente d’un changement de la législation Européenne pour pouvoir lancer la commercialisation du véhicule.

 

 

Une autre technologie qui sera sans doute en série dans un futur proche, c’est les poids lourds en réseau.

Cette technologie a été développée par Scania, qui a créé depuis quelques années, une flotte de camions intelligents. Grâce à un ensemble de camera et de capteurs couplés à un GPS, les camions fonctionnent selon le système « d’autonomous platooning ». En gros, les camions avancent en convoi et sont connectés en réseau, le premier camion recevant les informations pourra indiquer en temps réel aux autres véhicules du convoi, quelle est la conduite à suivre, ceci permettra de limiter les risques, améliorer l’anticipation et économiser au moins 10% de carburant. Et pour surfer sur la vague des Apple Watch and co, Scania a élaboré sa propre montre connectée pour chauffeurs.

Un autre constructeur bien connu, Volvo, a créé le Volvo Concept Truck 2020, en allant plus loin dans l’idée de Scania, le constructeur Suédois, qui a déjà fait sensation avec son système de freinage étonnamment efficace, a imaginé des convois de camions à pilotage automatiques et économiques, avec des cabines spacieuses, lumineuses et connectée, et tout comme le concept de Scania, les véhicules sont connectés entre eux. Le concept a été testé avec succès en 2012 mais encore une fois la législation actuelle freine la mise en développement du projet.

 

Quid de la législation Européenne ?

Actuellement, la législation Européenne stipule que tout véhicule en mouvement doit être obligatoirement contrôlé par un conducteur. Ceci assurant ainsi sa responsabilité en cas d’infractions ou accidents, chose impossible à déterminer si on se trouve dans le cas d’un véhicule non piloté par une personne.

Les commissions européennes réfléchissent actuellement à faire changer cette fameuse législation, de la manière la plus cohérente possible, dans un but de faire justement évoluer le transport routier. Mais rien n’a encore été trouvé de satisfaisant. Aux USA, en revanche, rien n’interdit à un véhicule de rouler sans conducteur, ce qui explique que de nombreux tests ont été effectués dans le pays, dont le plus connu actuellement : la Google Car.

 

Des camions plus verts

Au-delà même des camions automatisés, de nombreux projets existent pour que les véhicules polluent moins.

Citons par exemple cette initiative d’Ian Wright, co-fondateur de Tesla, le constructeur de véhicules électriques, qui a pour idée de mettre une turbine similaire à celle d’un avion mais dans un camion. Cette turbine génère de l’électricité qui permet au moteur de gagner en autonomie (sachant qu’il est électrique), ce moteur est de fait, beaucoup plus résistant aux arrêts fréquents et sa manutention est peu couteuse.

Ce système confère donc au véhicule, une plus grande autonomie et une pollution 10 fois inférieure à la normale. Ian Wright souhaite d’ailleurs pouvoir faire en sorte que son moteur puisse remplacer facilement des moteurs thermiques sur des camions usagés, permettant de donner un coup de neuf à certains modèles et ainsi éviter de les mettre trop vite à la casse, empêchant ainsi une autre pollution que sont les épaves de véhicules.

Il est toutefois à noter que ces modèles de moteurs ne sont pas faits pour de longs trajets, plutôt pour des véhicules à arrêts fréquents sur de courtes distances comme les livraisons ou les camions des éboueurs. Notons que Tesla a déjà commencé à équiper des flottes de ce type sur le continent Américain.

Dans un autre style, le géant américain Walmart, leader de la grande distribution en Amérique du Nord, a élaboré un nouveau concept de camion pour sa flotte afin de réduire leurs émissions de CO2. Il est vrai que l’initiative est louable, quand on sait à quel point le réseau Walmart est étendu et combien de camions circulent quotidiennement sur les routes américaines pour approvisionner les magasins.

 

 

Son camion a été étudié pour être le plus aérodynamique possible et le plus léger possible, combinant également un moteur équipé d’une turbine (mais pas comme celle citée plus haut), le moteur est hybride et la remorque est en fibre de verre pour assurer une légèreté et donc une économie supplémentaire de carburant.

Le design en lui-même est assez futuriste, mais surtout pensé comme une Formule 1, c’est-à-dire que le camion est aussi aérodynamique qu’il est léger, et qui dit camion futuriste dit forcément camion connecté : la cabine est pensée pour assurer le maximum de confort et d’ergonomie au chauffeur pour assurer son transport en toute sécurité et avec un maximum de confort.

 

 

Citons également le SuperTruck, de Daimler, dont le prototype possède une motorisation hybride et des matériaux légers, ainsi que des pneumatiques adaptés et des panneaux solaires sur le toit. Les panneaux récupèrent la chaleur des freins et des gaz d’échappement pour générer de l’énergie. Le GPS embarqué permet, quant à lui, d’anticiper la route et optimiser les changements de vitesse pour consommer moins de carburant.

La finalité? Une amélioration de l’éfficacité énergétique de l’ordre de 115% !!

 

 

Le camion transparent de Samsung

En Argentine, le nombre d’accidents impliquant une voiture et un poids lourd sont monnaie courante. La plupart de ces accidents sont dus à un véhicule essayant de dépasser un poids lourd et se télescopant avec un véhicule sur la voie opposée.

Pour pallier à cela, Samsung a conçu le « Safety Truck », un camion possédant une caméra à l’avant, retransmettant l’image de la route sur les portes arrière de la remorque, permettant ainsi aux véhicules de voir ce qu’il se passe sur la route. Ainsi, lorsqu’un automobiliste voudra dépasser le camion, celui-ci pourra voir si la voie est libre où pas, évitant ainsi tout accident mortel.

Le camion test n’est plus en service, mais la technologie et l’idée ne sont pas abandonnées pour autant et pourraient refaire surface dans un avenir proche sur d’autres modèles de voitures ou de camions.

 

 

Le transport souterrain de marchandises

Ce n’est pas une nouveauté à proprement parler, le transport souterrain est quelque chose qui existe depuis bien longtemps, on transportait déjà des marchandises par le biais de tunnels souterrain dans les grandes villes au 19ème siècle. Il s’agissait de capsules propulsées à l’aide d’une compression d’air dans des tubes. Ce système était utilisé dans beaucoup de grandes villes Européennes, et au plus récent, on peut citer Prague dont ce système était en service jusqu’en 2002.

L’idée maitresse, serait de pouvoir livrer plus que de simples enveloppes ou tout petits colis. Des gens se penchent sur le sujet depuis les années 60, avec plus ou moins de réussite. La ville de Chicago dispose d’un tel réseau qui autrefois permettait d’acheminer de la marchandise sur 97km de tunnels.

Les grandes villes souhaitent minimiser la circulation des poids lourds, pour ainsi moins polluer et garantir une meilleure sécurité sur les routes en réduisant le trafic. En effet, de nombreux ports Européens veulent s’agrandir face au trafic croissant, mais qui dit agrandissement, dit augmentation des camions pour venir récupérer les marchandises ou les mettre à quai pour embarquement. On peut citer Anvers ou Rotterdam par exemple, peu espacés, qui veulent pourtant encore s’agrandir, mais si les volumes augmentent, le trafic suit en parallèle le mouvement, et les infrastructures actuelles ne permettent pas d’assurer la fluidité de circulation nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble.

 

 

Du coup, de nombreuses personnes étudient aujourd’hui la possibilité de relier des ports entre eux par le biais de tunnels souterrains afin de faire circuler la marchandise. Bien entendu, les concepts étudiés ne concernent pas que les ports de marchandise, l’idée serait aussi de faire circuler la marchandise entre les grandes villes.

Un transport de ce type réduirait la pollution engendrée par les camions, offrirait du coup, une réduction sonore vu que tout passe sous terre, et cela assurerait une fluidité de circulation sans précédent.

 

 

 

Beaucoup voient comme point négatif le cout financier, mais il faut savoir que l’entretien ou l’aménagement d’infrastructures routières coute tout aussi cher au final…. Maintenant il ne faut pas s’attendre à voir débarquer ce mode de transport d’ici à demain, le contexte économique actuel ne permet malheureusement pas de lancer un projet d’une telle ampleur.

 

Les entrepôts automatisés

Il existe de nombreux entrepôts automatisés ou semi-automatisés, et l’avancée technologique sur ce secteur est loin de ralentir.

Citons par exemple le CubeXX, un chariot de manutention fabriqué par Still, capable de gérer 6 fonctions : Transpalette, Préparateur de commande, Gerbeur, Chariot à double chargement, Chariot à contrepoids, Train de remorques.

Le chariot est autonome mais peut aussi être commandé manuellement, à ce moment-là, la cabine se déploie pour laisser les commandes au manutentionnaire, qui ne pourra débloquer l’engin qu’à l’aide d’un badge.

 

Et les ports autonomes ?

Avec le temps, les futurs ports autonomes seront tous automatisés, le nombre de dockers sera donc réduit à moyen terme, évitant ainsi des congestions dues aux grèves. Petit à petit les métiers se transforment, et le docker du futur sera plutôt un ingénieur technique qu’un simple manutentionnaire.

Les ports asiatiques sont les premiers à passer le cap de l’automatisation, si on exclut Rotterdam, et c’est une tendance qui est en train de se propager de plus en plus dans les pays émergents, moins soumis à des conflits sociaux ralentissant la mise en place de nouveautés, jugées dangereuses pour l’avenir de certaines professions qui aujourd’hui doivent hélas, évoluer avec leur temps.

 

Alors que retenir de tout cela ? On peut citer deux points essentiels recherchés par tous : Automatisation et Ecologie.

Petit à petit, nos rêves d’enfants issus de l’imaginaire collectif des films de science-fiction prennent vie. Certes, ce n’est pas non plus aussi rapide et efficace que dans ce qu’on nous montre dans les fictions, mais force est de constater que l’avenir est déjà là, et que la mise en place de ces nouvelles technologies est plus compliquée que son élaboration elle-même finalement.

Mais il faut que ces concepts voient le jour, car si on ne fait rien d’ici 30 ans, nous risquons d’avoir de très gros ennuis écologiques, aujourd’hui nous savons qu’il est possible de vivre avec des énergies propres, et c’est pour ça que tant de projets existent.

Le changement est un processus qui sera long, car il faudra financer, tester et savoir transformer les métiers existants pour ne pas pénaliser des gens et entrainer d’éventuels conflits sociaux.

Si le transport de marchandise du futur implique le silence, le confort, la sécurité et l’écologie, pourquoi s’en priver?

 

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| Publier le 9 juin 2021

L’histoire du camion

Logtrans est spécialiste du transport de conteneurs par camion, un mode de transport omniprésent de nos jours et depuis plus d’un siècle. Mais connaissez-vous bien les camions ?

Pour beaucoup les camions se résument à de grosses machines conduites par un homme bedonnant et rude, cliché habituel et péjoratif d’un métier pourtant technique dont les protagonistes sont bien souvent très loin de l’image qu’on leur donne.

Et si nous vous en apprenions un peu plus sur cette machine?

Pour commencer, on peut citer de manière anecdotique l’étymologie du nom « camion », celui-ci signifiait au début « très petite épingle », ce n’est qu’en 1832 que le mot sera affilié à ce que l’on connaît aujourd’hui, de manière plus moderne bien sûr, une charrette tirée par des chevaux. Mais le mot a connu plusieurs significations, sans rapport avec ce que l’on connaît aujourd’hui, ce qui fait qu’étymologiquement, l’origine exacte de ce mot reste floue.

Pour en revenir à la machine en elle-même, on dit que c’est le Fardier de Cugnot, un chariot servant à transporter les fardeaux inventé en 1769, qui serait le premier camion de l’histoire. Ce chariot a été élaboré par Joseph Cugnot, et est considéré aujourd’hui comme le premier véhicule automobile construit.

Le fardier sera inventé officiellement en 1769, bien que des maquettes soient supposées avoir été élaborées par Joseph quelques années auparavant. Il connaît de nombreux déboires, dont un accident en 1770, au cours duquel il ne parvient pas à freiner et tape contre un mur. Inutile de vous dire que ce ne sera pas un accident grave, à l’époque la vitesse était très faible. Cet engin est donc le premier véhicule automobile de l’histoire, dont le but premier fut de transporter des canons sur les champs de batailles. On évalue aujourd’hui son coût à 200 000€.

Le prototype sera finalement oublié et laissé à l’Arsenal, bien que prêt en 1771, il ne sera jamais développé à grande échelle, présentant trop de défauts. Sa mise en route est très longue et son autonomie est très faible (12 min avant de recharger encore le moteur), de plus son système de freinage n’a que très peu d’efficacité, et s’avère nul dans une descente. Enfin sa vitesse, bien trop lente (3.5 à 4 km/h) lui permet à peine de suivre une armée à pied, on est encore loin de pouvoir remplacer les chevaux, bien plus rapides et efficaces.

30 années plus tard, on signale l’existence de ce Fardier à Napoléon, et on lui propose de faire de nouveaux essais, mais ce sera un refus de l’empereur, trop occupé à préparer la campagne d’Egypte. Le fardier sera transféré dans l’abbaye de Saint Martin des Champs où il est encore aujourd’hui.

Pour l’anecdote, en 2010, des étudiants de l’école des Arts et métiers de ParisTech reproduiront un fardier à l’identique et parviendront à le faire marcher, prouvant ainsi que Cugnot avait fait un prototype fonctionnel.

 

Fardier de Cugnot / Source : Wikipedia

L’après Cugnot

Il faudra attendre presque un siècle avant de voir apparaître un nouveau prototype de camion. Ce sera Amédée Bollée, qui, en 1879, fabriquera une série de trains routiers à vapeur d’une puissance de 100CV et d’une capacité de charge de 100 tonnes. Le premier vrai camion moderne, lui, sera inventé par Gottlieb Daimler en 1898, et à la même époque Valentin Purrey réalisera un camion à vapeur qui sera commandé par des raffineries de sucre pour plus d’une trentaine d’exemplaires.

Par la suite, d’autres véhicules seront produits par plusieurs autres constructeurs.

De nos jours il existe encore de nombreuses marques de camions, on peut citer DAF, MAN, Scania, Renault, Volvo, GMC, Isuzu, Nissan, Ford etc…. et différents types de camions pour le transport de marchandises diverses.

 

Les camions modernes

On compte 2 styles de camions, les camions avec cabine avancée, et les camions avec cabine conventionnelle.

Les camions avec cabine avancée sont aussi appelés « à nez plat », ce sont les camions que l’on voit circuler en Europe essentiellement, ils étaient répandus jusque dans les années 70. Le moteur est situé sous la cabine. Dans le jargon, ce type de camion est appelé Cab Cover. Ce camion a été élaboré dès 1907 par la société Sternberg dans le Wisconsin.

Initialement ce modèle était utilisé aux Etats Unis avant que le système de cabine conventionnelle ne domine le marché. A l’époque, la loi limitait la longueur du camion à 12.8m sur autoroute, de ce fait, placer le moteur sous la cabine permet un gain de place et donc un gain d’espace de chargement. Le camion type « nez plat » que l’on connaît aujourd’hui a été créé par Schreckengost, et ce ne sera qu’en 1958 que sera élaborée la cabine basculante grâce à White-Freightliner.

Ce type de camion présente de nombreux avantages, l’empattement pour commencer, est inférieur à un camion à cabine conventionnelle, ceci permet un gain de longueur non négligeable et donc l’utilisation de remorques plus longues. De plus, cet empattement inférieur offre une maniabilité du véhicule beaucoup plus aisée, réduit les angles morts et donne une meilleure visibilité au chauffeur. Sachant que les routes Européennes sont assez étroites et sinueuses, des camions de ce type sont idéaux pour circuler. Enfin, ce type de camion est plus léger, lui permettant de prendre des charges plus lourdes.

 

Exemple de camion « Européen »

 

Malgré tout, ces camions ont aussi leurs inconvénients, à commencer par le confort. La cabine étant sur le moteur, celle-ci est soumise à plus de bruits et de vibrations. Ensuite, avec un nez plat, on dispose d’un aérodynamisme très faible, entraînant donc une plus forte consommation de carburant et une maniabilité plus difficile à pleine vitesse. Enfin, la cabine basculante reste un inconvénient pour les chauffeurs, car à chaque ouverture le chauffeur doit vider sa cabine pour ne pas faire tomber d’objets sur le pare-brise, et dernier défaut, et pas des moindres, l’avant plat rend ce type de camion dangereux pour le chauffeur en cas d’accident car il n’y a aucune zone de déformation permettant d’amortir le choc, de ce fait, le chauffeur risque plus facilement de se blesser lors d’une collision.

Les cabines conventionnelles sont des modèles répandus essentiellement en Amérique, popularisés après les années 1970 aux USA, le moteur est sous un capot à l’avant et la cabine est derrière. Ce type de camion est très présent dans des pays comme les Etats Unis ou le Canada car les réglementations en vigueur sur les longueurs sont moins strictes qu’avant, de plus, ces pays étant très grands, les routes sont larges et très peu sinueuses (par exemple, un Montréal / Québec est essentiellement une ligne droite de plusieurs centaines de kilomètres), des structures routières idéales pour des camions de ce type.

 

Exemple de camion « Américains » / Source : Pixabay

 

Ces camions sont communément appelés « camions américains » chez nous, leur côté massif étant facilement associé au pays reconnu pour sa culture de la démesure.

En Europe, ce type de camion est plus répandu dans le cadre de transports exceptionnels que le transport de marchandises, il est rare de croiser une cabine conventionnelle sur les routes du vieux continent.

De manière plus anecdotique, on trouve aussi des camions dont le moteur est à l’arrière de la cabine, mais ces camions sont très rares et souvent affiliés à un type de transport exceptionnel.

Il existe aussi ce qu’on appelle des méga-camions ou gigaliner ou encore eco-combi, qui sont des camions faisant entre 18.75m et 25.25m dont le poids peut atteindre 60 tonnes. On ne trouve pas ces camions en France (poids limité à 40 tonnes et taille limitée à 18.75m) mais ils sont courants en Amérique, en Australie et dans certains pays Européens. Le problème de ce type de camion réside dans ses émissions de CO2 et aussi sa taille incompatible avec certains axes routiers du pays.

Le plus gros camion existant est le Liebherr T 282B, un tombereau à deux essieux conçu pour les exploitations minières. Il mesure 7.40m, pèse 203 tonnes, peut transporter 363 tonnes et atteindre 64 km/h, et coûte 3.5 millions de dollars US.

 

 

Vous parler de tous les camions existants serait trop long bien entendu, il en existe une flopée, tous adaptés à une marchandise, que ce soit pour des conteneurs, des ambulances, des grues de levage, des plateaux, des porte-voiture, des citernes, des bennes, des bâches, etc….. Le camion est un engin modulable et adaptable qui ne cesse de se moderniser chaque année et dont l’avenir est encore loin d’être sombre.

 

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